Sortie en Seille.

J'ai passé 2 jours au bord de la Seille à Cuisery, en suivant les conseils de notre président.
D'entrée, j'ai trouvé un magnifique village avec un camping qui a tété intégralement refait en 2013.
Arrivé à 11 h 00, moins de 30 minutes plus tard je suis installé, et après un petit resto je me retrouve au bord de l'eau.
Je trouve un coin comme je les aime, assez sombre sous les arbres qui ont des branches qui baignent dans l'eau. C'est dans deux mètres d'eau que je pêche, avec un léger courant. Je dois tenir compte de cela, car la diffusion de l'odeur de mes tripes sera plus lente que dans l'allier.
Au bout d'une quinzaine de minutes, toujours pas de touche, mais 4 moustachus qui viennent trainer à un ou deux mètres de mon montage, et ce à une cinquantaine de centimètres de profondeur. Malheureusement, pendant une heure je vais voir régulièrement ces poissons sans qu'ils ne touchent à mes tripes.
Je me décale de quelques mètres pour essayer au milieu des nénuphars. Et, là, je suis surpris de voir en surface plusieurs silures qui évoluent tranquillement durant tout l'après-midi. Il en sera de même le soir jusqu'à ce que je plie vers 22 h 00, et le lendemain, même à 15 h 00 avec un beau soleil. En permanence, j'ai en visuel au moins 4 de ces poissons qui font pour la majorité entre 100 et 120 cm, mais certains sont bien plus gros. Ils tournent en surface avec la machoire supérieure qui sort de temps à autre de l'eau. D'ailleurs, je me suis fait comme réflexion qu'ils semblaient moucher.
L'après-midi du deuxième jour un des membres de l"AAPPMA locale( le goujon cuiserotain) est passé me voir, et j'ai eu la réponse.
Chaque année durant la première quinzaine du mois de juillet, lorsqu'il fait très chaud, les moules d'eau(anodontes) meurent en quantité. Lorsqu'elles se décomposent, les coquilles s'ouvrent, l'animal remonte en surface, et c'est ces mollusques que les silures mangent en surface. C'est ainsi que durant ces 2 jours j'ai vu des dizaines de silures, mais n'en ai pas attrapé un, car rien d'autre que ces moules ne les intéresse.
Toutefois, il y a une solution qui consiste à attraper des moules mortes, et à pêcher avec en surface. C'est ce que fait le membre du club qui est venu me voir.
Le soir, vu que j'avais rendez vous avec notre président, je suis parti à lui expliquer cette histoire, mais mon récit a tourné court, car pratiquant ce secteur de la Seille depuis plus de 20 ans, il est bien au courant du phénomène.

Vous avouerez qu'aller pêcher 2 jours dans la Seille et tomber juste sur les 3 ou 4 jours ou les moustachus ne sont pas au fond, ce n'est pas de chance.
Donc je reviendrai, mais à une autre période, car le berceau de notre poisson adoré est vraiment sympathique.

arg !
tu n'as pas eu l'occasion d'essayer aux moules ?

Non, car elles ne se trouvent pas ou peu au bord. Elles sont plutôt dans le milieu. c'est ce que m'a dit le gars du club qui le matin en bateau en avait pris 6. Ceci est confirmé par le fait que les silures évoluent surtout dans le milieu.
Dans cette zone, ils sont en plein sur la trajectoire des bateaux, ce qui ne les dérange pas, car s'ils disparaissent à leur passage, 3 ou 4 minutes plus tard, ils sont de retour.

Bonjour,

Ce phénomène n'est pas propre à la Seille.
C'est un peu comme les attaques des silures sur les bancs de brème lors du frai : Il faut être présent le bon jour et au bon moment.

Sur la Saône, nous connaissons les mêmes faits. L'eau se réchauffe et les anodontes meurent. Elles remontent alors en surface et les silures se gavent ( nourriture facile )
Ceci dit, il est possible de déclencher des attaques sur les sujets en surface en pêchant avec une bulle d'eau et un leurre blanc.