Bonsoir et Merci Philippe pour ton info,
Ne tenant pas du tout à faire rougir mon prof Phil1340 par la bêtise d’une élève étourdie, voici le début du rapport que j’ai commencé sur la pêche aux silures dans le Pô et son Delta
Description du fleuve dans son intégralité :Le fleuve Pô est le plus important fleuve italien tant par sa longueur, 652 km et par son débit maximum, 10 300 m³/s à Pontelagoscuro, une localité sur le territoire de la commune de Ferrare, que par son bassin hydrographique qui couvre 71 057 km², soit 1/4 du territoire national de l'Italie.
sur le territoire de la commune de Crissolo au pied du Monte Viso, à 2 022 m d'altitude, dans les Alpes occidentales, et se jette dans l'Adriatique, en formant un vaste delta de 380 km² débutant à proximité de Ferrare, où le Pô se divise en trois branches: Le Pô principale (au nord de Ferrare), depuis Ferrare en Pô di Volano et Po di Primaro (ou Primaro ou Po morto di Primaro), pour former le Delta du Pô.
Le Pô principale se subdivise en cinq bras principaux : le Pô de Maestra, le Pô de la Pila, le Pô des Tolle, le Pô de Gnocca et le Pô de Goro.
Son débit moyen à l'embouchure est de 1 560 m³/s.
Il traverse notamment les villes de Turin, Crémone et Plaisance.
Le bassin du Pô intéresse 3 200 communes et six régions : Piémont, Val d'Aoste, Lombardie, Vénétie, Émilie-Romagne et la Province autonome de Trente. Il couvre une grande partie de la plaine du Pô, région la plus riche d'Italie. Le bassin du Pô héberge 16 millions d'habitants. C'est un élément névralgique de l'économie italienne qui représente 40% du PIB du pays, 37% de l'industrie, 46% des emplois, 55% des productions animales, 35% de la production agricole, et 48% de la consommation d'électricité.
Le Pô est alimenté par 141 affluents
Actuellement le Pô est navigable sur 389 km depuis le débouché du Tessin jusqu'à la mer. Il existe des services actifs de navigation commerciale de Crémone à la mer (292 km).Il faut donc tenir compte de ces paramètres lors du choix des postes que l’on va pêcher.
Le Delta du PôLe Delta du Pô est l'embouchure du fleuve Pô et la partie Est de la plaine du Pô qui borde la mer Adriatique (Italie) du Nord.
Parc régional du delta du Pô Région d’Emilie-Romagne C’est une aire protégée qui couvre 52.000 hectares de la région Emilie-Romagne, qui s’étend du Pô de Goro et qui couvre tout le delta historique du Pô, englobant également les embouchures des fleuves Reno, Lamone, Bevano. Incluant entre autres les zones humides et saumâtres de la côte Adriatique et l’arrière-pays immédiat : la poche de Goro, les marais de Comacchio, les terres de Ravenne, les salines de Cervia, les forêts d’Argenta et les pinèdes du Lido di Classe à l’embouchure du Savio au nord de Cervia.
Parc régional du delta du Pô de Vénétie (C’est là que je vais) Il s’étend du Pô de Goro jusqu’au fleuve Adige et comprend les 9 communes de la province de Rovigo, avec une population d’environ 73.000 habitants à l’intérieur des limites du parc, pour 786 km2 d’extension et 120 km2 de zone protégée. Influence des eaux chaudes de la mer Adriatique sur la Vénétie et l’Emilie-Romagne qui favorise la prolifération des plus gros silures. L’influence du climat Adriatique se fait sentir jusqu’en Autriche, au delà du Brenner
La formation du parc est due au dépôt de sédiments qui, sur une longue période, a contribué à l’avancement progressif de la ligne côtière.
Hélas, la prolifération régulière d’algues brunes est parfois un obstacle à la pèche, et source de pollution provoquée essentiellement par les pesticides et les engrais agricoles
Le parc du delta du Pô possède la plus vaste extension de zone humide protégée d’Italie. La flore est variée au point de compter environ un millier d’espèces diverses. Même remarque en se qui concerne la faune, avec plus de 400 espèces différentes, entre les mammifères, reptiles, amphibiens et poissons.
La présence d’oiseaux est tellement révélatrice, avec plus de 300 espèces (nidification et hibernation), qui fait du delta du Pô la plus importante zone ornithologique italienne et une des plus connues d’Europe pour les observateurs d’oiseaux.
Parlons un peu pêche et poissonsLe Delta du Pô serait donc un bassin de pêche encore très peuplé, notamment en très gros silures.
Jean-Claude Tanzilli y pêcha en 2000.
Le Pô est cependant un fleuve long et capricieux, on ne peut s'improviser sur ce fleuve, une session ne semble pas suffire, ses méandres, dénivellations, sa faune ainsi que les sédiments naturels et rustiques de son lit font de lui une réelle ressource d'apprentissage. Toutes les techniques sont valables mais encore faut il savoir ou les développer car les niveaux de l’eau sont en constante variables imprévisibles.
De nombreuses espèces marines telles que le mulet remontent le fleuve sans contrainte. Les berges, fragilisées dans les courbes, sont protégées par de nombreuses digues de pierre qui ralentissent un peu les eaux tumultueuses du Pô. Elles rendent très dangereuse la navigation, le fleuve n’étant pas balisé. Ces digues sont recouvertes par les eaux à la moindre crue, elles ont fait les frais de nombreuses embases et hélices de moteurs de bateaux. Les eaux sont très chargées en alluvions qui proviennent des plaines tout autour ravinées par les pluies. La pêche professionnelle est quasi inexistante, elle constitue pour quelques locaux qui s’exercent au carrelet ou au tramail un agrément pour le repas du soir. Les poissons capturés sont nombreux, ce sont généralement les espèces les plus représentées dans le fleuve : barbeaux, mulets, aspes, brèmes, carpes, silures ainsi que le sandre fort apprécié.
Et les silures ???Les nombreuses espèces fluviales et migratrices trouvent une nourriture abondante dans cette eau chargée la plupart du temps de toutes ces alluvions qui leur permettent une croissance rapide. La reproduction est également très importante sur toutes les zones inondables qui restent longtemps sous l’eau au moment propice. Les poissons blancs se comptent par millions dans le fleuve, ils constituent la nourriture de base nécessaire à la bonne croissance du silure.
Les bancs de mulets sont très denses, et avec l’appel du courant à certaines saisons ils constituent un complément de nourriture très riche en protéines que le silure va très vite transformer en réserves de chair grasse. Le silure implanté dès 1960 dans le Pô atteint le sommet de la pyramide des tailles. Il vit en moyenne jusqu’à 30 ans, mis à part les exceptions à la règle puisqu’il en existe quelques spécimens. Nous avons vu des poissons atteignant les tailles record de 2 m 44 chez nous en France, vous pouvez espérer capturer dans le Pô en Italie des silures encore plus gros frisant la barre des 3 m, pour un poids avoisinant les 130 à 140 kg. Le record actuel du Pô se situe dans les 90 kg, mais plusieurs poissons de plus de 100 kg non homologués y ont déjà été capturés. La topographie du fleuve est bien adaptée à la croissance de ces gros prédateurs. Les haut fonds constituant les garde-mangers sont nombreux, ainsi que les entrées de baies où les silures viennent chasser durant la nuit. Les zones de confort où se reposent les poissons la journée sont également représentées par de nombreuses fosses dont les fonds varient de 10 à 23 m. Les bancs de silures sont très denses sur ces zones car ils se sentent encore en sécurité dans ces lieux où la pression de pêche n’est pas encore trop élevée.
Voila, je m’arrêterai là pour aujourd’hui, reste à parler des différentes manières de pêcher le silure dans cette région, j’ai obtenu beaucoup d’informations notamment sur la recherche à l’écho sondeur, l’utilisation du clonck qui là-bas à tendance à faire fuir les poissons.
Si mon études vous semble intéressante, n’hésitez pas à me le faire savoir, je poursuivrai pour vous avec grand plaisir dans les jours qui viennent.
Isis