Avant toute chose, je tiens à préciser que cette partie de pêche à été réalisée en milieu maritime et que la pêche aux vifs y est donc autorisée.
Salut à tous
Comme prévu depuis ma dernière session de début aout, je retourne sur le petit rhône pour me consacrer à ma nouvelle passion qui a pris le dessus sur dame carpe.
Dailleurs et preuve en est, j'ai pris avec moi une seule canne à carpe, et cerise sur le gateau je m'en suis pas servi.
Il est jeudi après midi, nous sommes arrivés sur le poste, comme d'habitude, il faut décharger le matos, pffff, dur dur, une petite centaine de mêtre en portant le bateau et tout l'attirail.
Mon pote jerome qui m'accompagne prépare son matos pour pêcher la carpe, moi je prépare une canne pour faire les vifs et prépare mes montages et cassants.
Un peu de farine et de maîs, et pourtant pas une touche, impossible de faire un blanc ou un carassin.
Je pars en bateau faire une pêche à roder dans les herbiers, rien à faire.
Je vais donc faire un tour au camping et croise Jean Yves, il me cède volontier quelques carassins, ils ont fait 30 km pour les faire car le fleuve est capricieux en ce moment.
De même pour le silure, dailleurs cette nuit là, ils vont pas pêcher du camping mais plus en aval.
Heureux comme un poisson dans l'eau, je retourne sur le poste, jerome est assis près de son rod à attendre les touches.
Je pars donc poser mes cassants, je met le premier là où j'ai touché le 2M20 début août et le second plus en retrait.
La nuit tombe, les carpes sont restées muettes et les mulets sont arrivés sur le poste, ca promet une nuit agitée.
En effet, le bal ne tarde pas à commencer, les premiers claquements se font entendre, mon pote qui ne connait pas la pêche en fleuve reste admiratif de l'activité qu'il peut y avoir même si il ne veut pas encore croire que toutes ces agitations sont causées par les glanes.
Pourtant quelques grosses chasses proches de nous le laissent en halucinations.
Après un bon couscous acompagné d'un cubi de rouge ( enfin une partie du cubi
), on se pose sur les bed.
On discute de tout et de rien, coutume de pêche, et à 23H30, un claquement se fait entendre et la force master toute neuve revient d'un seul coup et sort du piquet ( décidemment cette fois ci j'ai décidé d'attacher mes cannes ), je la prend en main en lui disant "départ", croyant la supercherie il se fout de moi mais en me voyant ferrer et dévaler le devers qui nous sépare du bateau, il me suit en courant et saute dans le bateau.
Je lui passe aussitôt la canne et rame en direction du poisson qui a pris la direction de la fosse.
Un combat très sympathique, comme d'habitude sous le signe du partage car la canne tournera de ses mains à la mienne quelques fois, mon pote reste halluciné par la force que peut avoir le poisson.
Au passage, jerome allumera le caméscope, une vidéo que j'essayerai de poster plus tard car même si l'on ne voit pas grand chose, quelques passages assez comique, comme le moment, ou l'emerillon de mon cassant se retrouve coincé dans mon moulin et que le rush du poisson me fait passer de la banquette arrière de mon bateau à celle du milieu, ce sont mes genous qui m'arreteront
, vraiment rien à dire ce poisson là crée des sensations hors norme.
Le poisson est en surface et se laissera monter assez facilement dans le bateau.
Arrivé sur le poste on le hisse sur le tapis de réception, et gros problème, je trouve pas mon appareil numérique, j'etais pourtant sur de l'avoir pris.
Ca sera donc une photo avec un appareil jetable qui attendra un moment avant d'être développé.
Le poisson repart dans son élément, et la ligne est reposée.
On y croira à mort en voyant l'activité sur le poste, il ne se passait pas 10 secondes sans entendre la moindre activité tellement il y avait de mulets, et les chasses de silures étaient vraiment nombreuses mais pourtant le reste de la nuit sera calme.
Au petit jour, les carpes prennent le relais pour la plus grande joie de jerome qui touchera son premier poisson sur une ligne placée près d'un herbier le soir auparavant pendant que je ferais une dérive au vif qui sera sans résultat.
Xavier, un autre pote vient de nous rejoindre, lui aussi pour pecher la carpe, il se pose à droite et pêchera l'arbre immergé, un petit tour avec l'echo pour qu'il enregistre le plan de pêche autour de cet obstacle et les lignes sont placées.
Une journée avec quelques départs et beaucoup, beaucoup, beaucoup de décroches et de casses, quelques fois sur des poissons qui laissent le regret de ne pas les avoir vu.
Une bonne sieste pendant que les carpistes traquent les buldozers, et Bruno vient nous rejoindre pour passer l'après midi.
Les poissons commencent à réagir de plus en plus au billes, quelques combats en bateau dont beaucoup échoueront et se termineront pas des décroches ou des casses, à savoir que le petit rhône laisse à faire à quelques poissons très puissant et qui connaissent parfaitement les obstacles.
Bruno décide de passer la nuit avec nous en espérant voir son premier glane, je suis septique au vu des résultats des autres siluristes et pourtant jusqu'à maintenant, j'ai eu beaucoup de chance.
Avant la nuit je retourne placer mes cassants, toujours la même au même endroit, la seconde aussi et une troisième juste devant nous dans la cassure avec un vif évoluant à 50 cm du fond.
Ce soir, ca sera jambon, saucisson, cassoulet, camembert et un bon rouge pic saint loup.
Il est 21h30, on est à table et toujours la même canne, pourtant attaché avec un tendeur, sort à nouveau du piquet par l'arrière, je la saisi, tout est détendu et après une courte hésitation entame un premier ferrage dans le vide puis un second et au troisième, le contact, je cours vers le bateau suivi par Xavier et Bruno, je monte le premier, xavier détache la barque et saute dedans mais malheureusement pour Bruno le poisson nous à déjà embarqué, on arrive vite a l'aplomb du poisson et je comprend de suite qu'on a à faire à un gros poisson, commence alors le rituel de la canne qui tourne d'une main à l'autre, pendant que Bruno et Jêrome admire le combat d'en haut du pont avec leur frontale.
Le combat sera court (environ 20 mn) mais très puissant, on aura même droit au moment de la petite tape sur le crâne a un demi tour subi du poisson qui nous remerciera à sa manière en nous envoyant une vague d'eau digne de ce nom.
Dans le bateau j'annonce à Xavier le 2M, j'y crois fort et arrivé sur le poste, mesuré 3 fois, il annonce 2m06, le premier silure pour Xavier et un 2+
.
Une petite scéance photo puis il repart de la où il vient
Tout le monde est heureux et le repas peut continuer.
Le lendemain ressemblera au précedent, les carpes seront plus ou moins discrètes mais quelques départs viendront animer cette journée avec toujours autant de décroches et de casses.
Et une dernière nuit très calme sans la moindre activité ni la moindre touche.
Au petit matin, tout est pliée et le traditionnel et démotivant rangement de tout le matos vers le véhicule, et la bonne douche à la maison qui fera le plus grand bien.