Encore un nouvel article contre le silure.
Ca deviens de pire en pire. Quand est-ce que ça va s'arrêter ?
looping
voici le lien
http://www.bienpublic.com/cote-d-or/201 ... s-la-saone
Dans un système équilibré, les carnassiers représentent environ 15 % du poids total des poissons. Dans la Saône, le silure glane, à lui seul, en occupe 50 %. Partager
Envoyer à un ami Des données paléontologiques ont montré que le silure était présent en France à l’ère tertiaire, avant que les glaciations du quaternaire ne l’éliminent. Le climat, moins froid depuis une dizaine de milliers d’années, ainsi que des connexions avec les mers Noire, Caspienne et Baltique lui ont permis de recoloniser le Nord de l’Europe occidentale et de quitter son berceau : le Danube.
Il aurait été présent, probablement en petites colonies, dans la Moselle à l’époque romaine (un poème d’Ausone parle de Silurus). En 1666, il est vendu au marché au poisson de Strasbourg.
Le professeur Paul Paris, de l’université de Dijon, indique qu’il a été « pêché très accidentellement dans le Doubs », dans un document publié dans le Bulletin scientifique de Bourgogne, l’ancêtre de Bourgogne-Nature.
De l’Oural à l’Angleterre
Depuis 1979, époque à laquelle il fallait le protéger, les choses ont bien changé. Actuellement, tous les bassins hydrographiques français sont colonisés. Le “glane” est présent de l’Oural à l’Angleterre, et à l’Afrique du Nord où il a été introduit.
On connaît maintenant ses exigences thermiques : il commence à se plaire à partir de 15 °C. Pour se reproduire, il doit trouver une eau à plus de 20 °C pendant l’été. Le réchauffement climatique et l’extension de l’aire du silure, puis sa compétitivité invasive, sont donc bien liés.
Un poisson mange au minimum son poids chaque année. A titre d’exemple, la Saône de Côte-d’Or (92 km) contient plusieurs centaines de tonnes de silure… La régulation naturelle est toujours possible (le poisson-chat, si abondant pendant plus de 50 ans, a pratiquement disparu de la Saône), mais l’issue est incertaine.
L’intervention de prédateurs semble donc la solution. Et pour le silure, le prédateur essentiel est l’homme.
Un équilibre en danger
Physiquement peu attractif, ce poisson est pourtant très apprécié dans les pays de l’Est et du Nord de l’Europe : sa chair, qui n’a pas d’arêtes, se prête à de nombreuses préparations.
Le silure glane met en péril l’équilibre des espèces. Et si nous ne prenons pas garde à maintenir la biodiversité, les vers d’Alfred de Musset, rédigés en 1838, pourraient bien s’avérer tristement prémonitoires :
« Le monde sera propre et net comme une écuelle ;
L’humanitairerie en fera sa gamelle,
Et le globe rasé, sans barbe ni cheveux,
Comme un grand potiron roulera dans les cieux ».
Pour participer à la préservation de la biodiversité en Bourgogne, contactez le Conservatoire d’espaces naturels de Bourgogne, chemin du Moulin des Etangs, 21600 Fénay. Tél. : 03.80.79.25.99. conservatoire@sitesnaturelsbourgogne.asso.fr
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